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META (MESSAOUD KHENICHE)

META (MESSAOUD KHENICHE)

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On l’avait laissé porté par un doux vent de safran, celui d’un chant immanent qui habitait son album The Sweetness Of A Saffron Wind. Messaoud Kheniche, alias Meta, est de retour avec Incurve Life, un titre qui en trace déjà le cap : « Je voulais exprimer l’évolution sans limite, sous la forme d’une vie en courbe qui dessine un parcours aléatoire et infini. »


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Biographie

Voilà l’essence de ce nouvel élan, un désir de musiques en mouvement, une envie de ne pas s’en tenir à un registre ou à une formule consacrée. C’est toute la force de ces huit compositions que d’échapper à la pesante loi des catégories. « Si tu sors de nulle part, on te met au placard ! », cette sentence extraite de La Bête qui dansedonne tout son sens à ce disque : loin des trajectoires rectilignes, plus proche des chemins buissonniers et sinueux, Meta affirme et affine une personnalité à part dans le paysage du jazz.    Ce n’est pas nouveau pour qui suit ce personnage, depuis plus de vingt ans sur la scène du jazz. Pour être percussionniste au doigté subtil, Meta n’en est pas moins un chanteur tout en suggestion, un auteur à la liberté de ton, à l’image des thématiques abordées dans ce nouvel opus. Les lois du marché, le quotidien des étrangers, le mal de vivre des transgenres, le goût des autres, dans toutes leurs différences, tels sont les sentiments partagés, mitigés, par cet artiste qui vibre à chacun des maux qu’il décrit. Il y est aussi question de l’amour, vécu comme une renaissance (Emma Things), ou encore de la force de l’art, face à la beauté picturale de Francis Bacon (Layer Of Fog)…   Au-delà des mots, la musique parle d’elle-même. Libre elle aussi de se mouvoir sur toutes les gammes de la palette des sensations : du jazz, certes, mais avec une sensibilité « pop », un rien de sensualité dans chaque chorus. Ici, l’enjeu n’est pas d’épater la galerie par des triples croches, mais de jouer juste, de toucher la corde sensible. Lyrique, onirique, la musique de ce chanteur à l’aura quasi métaphysique réconcilie le corps et l’esprit, ce fameux Body and Soul qui demeure le meilleur étiage d’un jazz prêt au voyage, libéré des contraintes formelles.   C’est toute la force du message de Meta, une spiritualité portée par un attelage tout autant en suspension, au diapason de ses intentions : un quintet majuscule (avec ses fidèles complices – le pianiste Pierre de Bethmann, le guitariste Michael Felberbaum et le batteur Karl Jannuska – mais aussi de nouveaux compères, le saxophoniste Stéphane Guillaume et le contrebassiste Simon Tailleu) auquel s’ajoute un quatuor à cordes. Somme toute, loin d’appesantir le propos, cet équipage s’avère des plus légers, parfaitement en accord avec cette ode nomade qui vise à repousser les limites et enjamber les frontières, pour au final établir un pont inédit entre le jazz, le classique et la pop.





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