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HONEY HAHS

HONEY HAHS

Concerts
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Biographie

L'an passé , ce sont les garçons de Shame qui, du haut de leurs 17 ans, nous parlaient mi fascinés mi embarrassés de leur passion pour un groupe de leur quartier du sud de Londres : Honey Hahs. Trois filles, trois sœurs, jouant un folk divin, sous influence Syd Barrett et Joni Mitchell, sonnant avec la candeur et la maladresse charmante des Marine Girls. Ce qui les gênait un peu alors, c'est que les trois Honey Hahs avaient alors entre 9 et 13 ans. Mais papa, lui-même musicien de cette scène Brixton/Peckham, veillait au grain et après une foire d'empoigne entre les labels, c'est finalement Rough Trade qui les a signées. Au printemps dernier, on finissait par enfin les voir sur scène : entre deux groupes de rock mâle, les mines sages et la présence gênée des Honey Hahs proposaient lors du festival The Great Escape un contraste saisissant. Mais si les Londoniennes jouent avec des instruments nettement trop grands pour elles, même si leurs guitares ressemblent dans leurs petits bras à des contrebasses, leurs harmonies vocales et mélodies pourraient rendre jaloux beaucoup d'adultes, de vieux barbons pop, de vieux barbus folk. Loin du gadget, du gimmick, les Londoniennes composent des chansons avec leurs âges, leurs hormones, leurs préoccupations. Pour les livrer, avec cet empressement d'ados (ou pré-ados), elles auraient pu choisir le grime ou le hip-hop : elles ont choisi le folk. Mais sans négliger l'urgence, l'agitation. Leur folk est ainsi une musique urbaine, un dialecte de plus pour raconter le désordre et l'exaltation de Londres 2017.





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