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BAKEL

BAKEL

Scène Française


Un peu punk, un peu zen, irradiant d'un charisme tribal et boudeur Bakel revendique aussi bien des influences hip hop, soul, folk, pop, jusqu'aux pulsations introspectives de la deep house ou de la techno minimale.


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Biographie

Née Vanille à Roubaix en 1989, Bakel a grandi avec l'idée que la création a vocation à « ouvrir des voies, si petites soient-elles, dans la tête des autres ». Un héritage de ses parents, plasticiens vivant en autonomie dans une ancienne usine de textile qui l'ont baladée aux quatre coins du monde, au sens propre (Albanie, Togo, Islande...) comme au figuré - sa mère, Fanny Bouyagui, est la fondatrice du N.A.M.E., l'un des plus anciens festivals de musiques électroniques de France. Pour autant, Bakel n'est pas une simple enfant de la balle. Si son nom de scène est un clin d'œil à ses origines, sénégalaises en l'occurrence, c'est en solitaire qu'elle s'est affirmée en tant qu'artiste. D'abord en optant pour une formation de photographe, puis en cédant pour de bon au chant des sirènes amplifiées, dont un établissement de renom lui a retransmis l'écho, le Brighton Institute of Modern Music. Instantanée et syncrétique, l'époque a fait le reste, lui offrant à la fois le moyen d'assumer ses contradictions et de les nourrir : tomboy timide, Bakel a passé sa vie « un pied dans le monde et l'autre en dehors » ; il en ira de même pour sa musique, à la fois mise à nu et pulsion universaliste. C'est justement ce que donne à entendre son premier EP, singulière collection de confessions électro-pop, titrées comme des haïkus et rythmées comme des transes intérieures, un peu punk, un peu zen, irradiant d'un charisme tribal et boudeur évoquant M.I.A. et ses dauphines comme Princess Nokia (« mon look est ma carapace et je ne vais nulle part sans elle » avoue-t-elle), Bakel y revendique aussi bien l'influence du folk dans le plus simple appareil de Bon Iver qu'une passion pour les pulsations introspectives de la deep house et de la techno minimale. Un grand écart qu'elle assume, en solitaire et en français, avec un aplomb et une maturité de chaque instant : ici, son phrasé auguste et limpide évoque le rap à voix armée de Casey ou d'Arm/Psykick Lyrikah (Le Vent) ; plus loin, des chœurs solaires ravivent la flamme adulescente de MGMT ; ailleurs, synthétiseurs en majesté et beats millimétrés semblent corriger la « nouvelle erreur » de Moderat (Vertige)... Autant de manières, sophistiquées dans l'approche et viscérales dans le verbe, de dire les affres de la construction de soi et du rapport à l'autre. Par sa musique, Bakel annonce vouloir « en raconter le plus possible, être le plus transparente » - et n'hésite pas pour ce faire à en montrer le plus possible, comme dans son premier clip, collage de souvenirs de famille à la Jonathan Caouette. De quoi, au passage, se rendre perméable à la lumière. Celle des projecteurs, qu'elle s'accaparera bientôt avec le concours, au violoncelle et aux machines, de Maïa Collette.





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